How may I help you... ? [Part 2]
Un brouillard épais empêchait à Mary d'avoir une bonne vision. Elle ne distinguait que des ombres.
Trois silhouettes pour être plus précis. La première était grande et paraissait mince, la seconde était corpulente, la toute dernière petite et menue.
Elle pouvait entendre des sons mais elle était malheureusement incapable de capter le moindre sens.
Curieuse, elle s'approcha lentement en faisant attention de ne pas tomber. Plus elle avançait, plus le brouillard se dissipait. Elle entendit une voix familière qui prenait un ton désespéré.
Elle vit enfin la personne qui était entrain de parler: sa mère. Cette dernière avait le visage fatiguée. Les traits sur le visage ajoutaient une dizaine d'année à son véritable âge.
« Maman... » voulait-elle dire. Mais aucun son ne sortit de sa bouche.
De quoi parlait-elle?
Mary s'avança un peu plus et entendit:
« Ma chérie, tu sais que je t'aime... Pourquoi ne veux-tu pas comprendre que maman a besoin d'aller dans un centre pour se reposer? Après cela, je m'occuperai de toi... Je serai toujours là pour toi... Tu es assez grande pour pouvoir te débrouiller sans moi pendant quelques temps... Et puis, il y a tes frères et soeurs... »
Mary s'intéressa à présent à la personne visée. Cette dernière était petite et avait malgré tout le visage dure. Dans son regard, une colère noire se voyait. Cette petite était Mary elle-même, plus jeune.
Mary Junior transforma sa colère en une peur démesurée lorsqu'elle vit que sa mère et son père commençaient à disparaître... Les yeux de sa maman laissèrent couler un liquide chaud... Elle ne pouvait pas les retenir... Ils étaient partis... Prise de panique et de tristesse, Mary Junior se retrouva seule entrain de pleurer toutes les larmes de son corps.
Au centre ville de Marseille se trouvaient des personnes de tout âge allant et venant dans chaque coin des rues.
Le samedi est un jour spécial pour la plupart. Les enfants allaient s'amuser dans des parcs accompagnés de leur parent. Les jeunes profitaient du beau temps pour flirter. Les adultes travaillaient ou pas tout en attendant que le soleil se couche pour qu'ils puissent se faire plaisir.
Ce samedi, dans la matinée, il y avait une personne demeurant dans un « petit » studio au deuxième étage qui était sur le point de se réveiller. Cette personne avait encore fait ce cauchemar. Le tee-shirt trop grand qu'elle portait était trempé. Peut-être à cause de la chaleur étouffante dû au mois d'août et que son appartement soit dépourvu de climatiseur, peut-être à cause de son rêve.
Mary ouvrit les yeux puis les refermèrent.
Pourquoi fait-elle encore ce rêve absurde qui ne l'était pas tant?
Depuis la mort de ses parents (surtout de sa mère), elle s'en était toujours voulu. Ses frères et soeurs ne l'ont pas aidé à enlever son sentiment de culpabilité. D'ailleurs, ils en voulaient à Mary parce qu'elle avait toujours été la « préférée ». Elle n'avait ainsi eu aucune aide de leur part et avait été plongée dans la vrai vie sans transition.
Mary commença à se préparer, sa journée promettait d'être chargée.
[Suite]